Comment choisir quand consommer bio… ou pas ? Quels sont les fruits et légumes qui nécessitent d’être consommés issus de l’agriculture biologique et ceux qui sont moins exigeants ? Je vous en parle dans cet article !

Manger bio, une nécessité ?

Manger des fruits et les produits issus de l’agriculture intensive, c’est participer à la destruction de la terre par l’adjonction massive de produits chimiques et la cautionner. C’est aussi donner notre argent à ceux qui inondent les champs de pesticides pour éliminer les « nuisibles » et « protéger » les récoltes, les stimulent, les arrosent d’engrais pour forcer à la terre à produire toujours plus et plus vite… à ses dépens comme aux nôtres. Le choix de l’agriculture biologique va bien au-delà de la décision individuelle, intelligente et respectueuse pour soi de ne pas ingurgiter des pesticides et autres produits chimiques hautement toxiques pour notre organisme. C’est une décision aussi indispensable à notre équilibre sanitaire qu’à l’équilibre écologique de la planète.

Extrait de mon livre “L’alimentation crue: Albin Michel”

Depuis quand déjà ?

L’agriculture dite conventionnelle, boostée de pesticide et d’engrais chimiques date de 1950. Avant, tout était pratiquement issu d’agriculture biologique et c’était la norme. On parle maintenant de bio mais on devrait dire qu’une pomme biologique est une pomme normale, et qu’une pomme non biologique est une pomme chimique.

Comment choisir pour limiter l’impact des pesticides… et le coût de notre nourriture !

Au de-là de l’importance que nous n’ignorons pas de consommer le plus possible des fruits et des légumes de culture biologique, il est utile, pour diminuer le coût de notre nourriture, de connaître les aliments à privilégier en bio… et ceux qui ne le nécessitent pas forcément. 

Pourquoi nous préoccuper des pesticides ?

Les scientifiques s’accordent de plus en plus à dire que de petites doses de pesticides et d’autres produits chimiques peuvent causer des dommages durables à la santé humaine, en particulier pendant le développement du fœtus et la petite enfance. Ils en savent suffisamment sur les conséquences à long terme de l’ingestion de ces produits chimiques puissants pour conseiller de réduire au minimum notre consommation de pesticides.

Investir pour notre vitalité

Consommer bio, c’est investir pour votre santé, votre vitalité. Investir dans sa nourriture, c’est miser sur soi et se donner les moyens d’être performant et heureux. Les produits dénaturés et dévitalisés par les transformations chimiques ne peuvent plus nourrir la vitalité indispensable au fonctionnement optimal de notre organisme que la nourriture est censée nous apporter.

Hippocrate disait : « Que ton aliment soit ta médecine. » Quand nous mangeons des aliments naturels (il en reste, rassurez-vous) préparés sainement et simplement, non dénaturés par des traitements après récolte ni par la cuisson (de préférence), nous avons certainement plus de chances d’être en bonne santé si tant est qu’on le soit resté jusque-là, en n’ayant qu’exceptionnellement recours à des médicaments… plus antibio que bio (bio = vie en grec).

Extrait de mon livre “L’alimentation crue: Albin Michel”

Oui, consommer des aliments bio est plus coûteux. Bien que la supériorité de ces derniers sur les aliments « conventionnels » aux plans qualitatif et nutritionnel soit manifeste, il reste qu’une assiette de bons légumes bio est plus chère qu’une portion de viande reconstituée.

Rien n’est moins cher que les produits industriels de masse tels que la farine, le sucre blanc, les œufs et le beurre pour faire un gâteau. Ma cuisine crue n’engage aucun de ces quatre ingrédients : mes gâteaux sont élaborés à partir de graines oléagineuses, de sirop d’agave, d’érable ou de fleur de coco aux indices glycémiques bien plus bas que le sucre de canne blanc, et de cacao cru, brut, dont les pouvoirs antioxydants sont préservés. […] Certes, ma nourriture crue est chère, car elle engage des ingrédients de qualité, mais elle économise une foule de compléments alimentaires et autres médicaments, en plus de pourvoir une fabuleuse énergie !

Extrait de mon livre “L’alimentation crue: Albin Michel”

Biologique et non biologique… comment s’y retrouver ?

Les recherches de l’EWG ont montré que les personnes qui mangent cinq fruits et légumes par jour parmi les douze végétaux les plus contaminés consomment en moyenne 10 pesticides par jour.

Les personnes qui mangent les 15 fruits et légumes les moins contaminés issus de l’agriculture conventionnelle
ingèrent moins de 2 pesticides par jour.

Le lavage et l’épluchage sont-ils utiles ?

Les données utilisées pour créer ces listes sont basées sur des produits testés tels qu’ils sont généralement consommés (c’est-à-dire lavés ou épluchés, selon le type de produit). Le rinçage réduit mais n’élimine pas les pesticides. Entre nous, je lave tout de même les légumes avec une autre dans laquelle j’ajoute une giclée de vinaigre blanc… à Ténérife, je ne trouve pas tous les légumes en bio, à quelques exceptions près, ce pourquoi je les cultive.

Le pelage, l’épluchage est utile, mais les précieux nutriments sont souvent éliminés avec la peau. La meilleure approche : manger des produits variés et acheter des produits biologiques lorsque c’est possible.

Voici une liste pour guider vos choix. Elle est bien sûr approximative et ne peut pas à l’heure actuelle faire foi pour toutes les références et les variétés selon les modes de culture, mais elle peut nous servir de guide pour prioriser les végétaux qui nécessitent d’être consommés biologiques et ceux qui sont moins exigeants.

Parmi les fruits :

Relativement sûrs :

• Avocats
• Bananes
• Noix de coco
• Dattes
• Figues
• Pamplemousse
• Goyaves
• Citrons
• Limes
• Oranges
• Papayes
• Fruits de la passion
• Ananas
• Mandarines
• Pastèques

Passablement sûrs :

• Cantaloup
• Oignons
• Raisins
• Kiwis
• Prunes
• Miel de Manuka
• Kumquats
• Nectarines
• Persimmons
• Grenades
• Pruneaux

Passablement sûrs si consommés avec modération :

• Abricots
• Mûres
• Myrtilles
• Casaba
• Groseilles
• Litchis

Non sûrs (très souvent traités) :

• Pommes
• Pêches
• Fraises

Parmi les légumes :

Relativement sûrs :

• Germes de luzerne
• Asperges
• Asperges
• Pousses de haricots
• Betteraves
• Choux de Bruxelles
• Chou
• Manioc
• Chou-fleur
• Ciboulette
• Coriandre
• Daikon
• Fenouil
• Ail
• Poireaux
• Champignons
• Oignons
• Pois
• Radis
• Bette ou blettes
• Échalotes
• Pois mange-tout
• Cresson

Passablement sûrs :

• Brocoli
• Carottes
• Laitue
• Radis
• Haricots verts
• Patates douces
• Tomates
• Courge d’hiver

Passablement sûrs si consommés avec parcimonie :

• Bok choy (chou chinois)
• Tomates cerises
• Piments
• Poivrons (tous les poivrons sauf les verts)
• Pissenlit
• Aneth
• Aubergines
• Endive
• Carotte
• Chou frisé
• Chou-rave
• Lentilles
• Haricots mungo
• Moutarde
• Persil
• Panais
• Citrouille
• Haricots verts
• Navets

Non sûrs :

• Céleri
• Collards
• Concombre
• Poivrons verts
• Pommes de terre (pelées ou non)
• Epinards
• Courge d’été

Parmi les noix et graines :

Relativement sûrs :

(ces ingrédients se trouvent majoritairement dans les magasins bio)

• Amandes
• Pignons de pin chinois
• Lin
• Noisettes
• Noix de macadamia
• Noix de Pécan
• Pistaches
• Citrouilles, graines de sésame
• Graines de tournesol
• Noix de Grenoble

Non sûres :

• Cacahuètes

Pour en apprendre plus, vous pouvez me rejoindre au cœur de L’Encyclopédie des Arts de la Cuisine Végétale et Crue.

Je me réjouis de vous accueillir, de vous accompagner en ligne individuellement et personnellement au fil de votre progression, et de partager mon expertise.

C’est nouveau !

Joie pour moi de vous annoncer enfin le lancement de mes programmes pour les (un p’tit peu) nuls et (très beaucoup) pressés. 4 Programmes dédiés à ceux qui ne savent pas ou n’aiment pas trop cuisiner mais ont envie de s’y mettre à condition que ce soit simple et rapide. Mon travail pourrait se résumer en « un maximum de nutriments en un minimum de temps » !

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Joyeusement !

Votre NatuRawChef®,

Marie-Sophie