Nourriture et culpabilité…

16 novembre 2022 | Blog, Alimentation saine et Raw Food, Lives, Vegan

Le plaisir est-il toujours… coupable ?

Souvent intimement relié à la nourriture, il est terrible ce sentiment de culpabilité qui nous taraude, nous pousse à nous venger de nous-mêmes, à nous punir d’avoir mal agi en nous précipitant vers une nourriture souvent junk food pour compenser… et nous reproche ensuite d’avoir succomber à une tentation gourmande. La culpabilité semble embusquée à chaque carrefour de nos émotions pour nous faire déraper… et si ce n’était que sur une peau de banane 🍌, pleine de magnésium anti-dépresseur😄.. ce serait moindre mal 😋!

Nourriture et culpabilité, le plaisir est-il toujours coupable ?

Culpabilité et dérives alimentaires… le couple maléfique qui nous joue de mauvais tours ! Nous pouvons les déjouer et reprendre la main sur ce qui nous nourrit en ne se faisant que du bien… du bon, du vrai… du cru tellement gourmand et irrésistible !

Les pièges de la nourriture industrielle…

Sur certains emballages d’aliments industriels, tout est fait pour que le contenu nous apparaisse naturel et sain. Les industriels usent d’astuces marketing pour nous tromper, nous empapaouter… et nous empâter ! Le surpoids étant souvent la directe conséquence de la consommation de leurs délices délétères…

Beaucoup de produits ultra-transformés sont conçus pour être attrayants et appétissants mais sont très, trop souvent trop riches en calories, en graisses, en sucres ajoutés, en sel, en conservateurs et en additifs de synthèse. Ils se révèlent également souvent pauvres en micro-nutriments essentiels à la santé (vitamines, oligo éléments, antioxydants, …) et sont donc moins rassasiants. Entraînant ainsi des problèmes de surpoids, d’obésité et d’hypertension artérielle. 

Une étude menée en 2018 par des chercheurs de l’Inserm et de l’Inra a montré que la consommation d’aliments ultra-transformés était en lien avec le risque de développer un cancer.

L’appétence alimentaire, attirance qu’exerce un produit consommable sur un individu, est le principal objet de recherche et développement dans les critères de l’agro-alimentaire, éclipsant la valeur des produits, leur origine et leur valeur nutritionnelle.

Le tout étant compensé par des adjonctions de vitamines de synthèses et autres micro-nutriments… de synthèses pour satisfaire un semblant d’exigence diététique, et emballé pour renforcer la séduction… attention, les emballages aussi sont souvent délétères. En contact avec les ingrédients, la toxicité de leur matière et leur encre peuvent également avoir des effets redoutables.

Qu’est-ce que le glutamate de sodium ?

les dangers du glutamate, l’umami artificiel

Le glutamate, ou encore l’acide glutamique, se cache sous le nom de code E621 et est un exhausteur de goût qui est très largement ajouté à énormément de plats préparés, biscuits salés, chips etc… pour procurer une appétence irrésistible, un goût de « revenez-y« … et de ce faite une addiction sournoise, car sa saveur est délicieuse… umami comme l’ont baptisée les japonais et dont nous parlerons dans le paragraphe suivant…

Cette substance se présente sous la forme d’une poudre blanche qui renforce le goût des ingrédients présents dans l’aliment en les exhaustant. Très présent dans d’innombrables produits transformés , il présente de vrais inconvénients et des risques qu’il faut connaître. Il agit comme un excitant, non seulement sur les papilles mais surtout, sur le cerveau qu’il trompe, séduit et rend accroc ! Le glutamate agit comme le fait n’importe quelle drogue sur le cerveau. De l’avis des experts, les exhausteurs de goût agiraient sur les neurones, empêchant le bon fonctionnement des mécanismes inhibiteurs de l’appétit. En clair, plus on en mange, plus ils donnent faim, et plus on a envie d’en manger.

L’E621 est l’un des additifs alimentaires les plus utilisés dans le monde, avec une production atteignant chaque année les 2 millions de tonnes, dont 80 % sont consommés en Asie et tout de même près de 100.000 tonnes en Europe. Il est d’ailleurs présent dans de nombreux produits de grandes marques pour leur donner artificiellement une saveur umami, dite délicieuse.

Qu’est-ce que la saveur umami ?

Teriyaki de légumes aux saveurs umami, plaisir sans culpabilité
Teriyaki de légumes aux saveurs umami; plaisir sans culpabilité

Les Japonais ont découvert la saveur umami en 1908… il a fallu près d’un siècle pour que l’information soit connue en france.

Alors que les quatre saveurs de base sont connues depuis l’Antiquité, c’est en 1985 que la saveur umami les a rejointes en tant que saveur basique, découverte et identifiée par le Professeur Kikunae Ikeda. Elle est devenue officiellement la cinquième saveur, après le sucré, le salé, l’amer, l’acide. Elle évoque à elle seule les 4 saveurs pour un « goût savoureux » ou « goût délicieux » selon la traduction du japonais.

Sa version chimique a été découverte en 1907, pour en faire un additif alimentaire: le glutamate monosodique. Il est présent dans la grande majorité des rayons des supermarchés mais pas toujours clairement énoncé.

Il y a heureusement des ingrédients délicieux qui apportent cette saveur… délicieuse à ma cuisine végétale et crue. Les oignons, déshydratés ou frais, le miso, la sauce tamari, les champignons, séchés de préférences pour apporter leur profil organoleptique riche, animal, boisé… umami ! Les tomates séchées sont riches en saveurs complexes ainsi que les algues, bien utilisées et les frawmages végétaux fermentés. Vous retrouverez toutes ces associations et les recettes qui les mettent en valeurs dans ma formation « De la Découverte à la Maîtrise de ma Rawfood Gourmande »

Marie-Sophie.L logo
😉Nourriture gourmande garantie sans culpabilité😋

Les olives, les câpres, les capucines… la sauce Hoisin, dont la recette en version crue est révélée dans la formation « De la Découverte à la Maîtrise de ma Rawfood Gourmande », les oléagineuses fermentées etc…

Des livres pour en savoir plus…

Christophe Busset

D’abord ingénieur agro-alimentaire, ensuite ingénieur de production, Christophe Brusset a été acheteur durant 20 ans pour des grands groupes de l’agro-alimentaire français et étrangers. À 44 ans, il a décidé de « faire son devoir » et de briser la loi du silence. Une vertueuse et courageuse façon de régler sa culpabilité à l’endroit de la nourriture… de l’autre côté du décor.

« La malbouffe contre attaque »

https://editions.flammarion.com/la-malbouffe-contre-attaque/9782080263971

« Vous êtes fous d’avaler ça! »

https://editions.flammarion.com/vous-etes-fous-d-avaler-ca/9782081363106

Que choisir ?

Quand c’est l’agro-alimentaire qui se révèle coupable de produire une nourriture trompeuse et délétère.

https://www.quechoisir.org/comparatif-additifs-alimentaires-n56877/

Corinne Gouget

https://www.librairie-permaculturelle.fr/alimentation-cuisine/686-livre-additifs-alimentaires-danger-corinne-gouget.html
L’auteur dénonce les dangers de nombreux additifs alimentaires, et notamment de l’Aspartame qui est la cause de nombreux troubles très graves selon les plus récentes études internationales. Composé de tableaux répertoriant tous les additifs, des codes visuels vous indiquent leur niveau de dangerosité. Un petit guide au format poche à emporter avec soi pour faire les courses.

La nourriture industrialisée, seule coupable ?

David Servan Schreiber a été l’un des premiers à lier l’augmentation du nombre de cancers avec l’environnement et l’alimentation industrielle. Les dernières recherches du Dr. Olivier Soulier mettent en relation l’incidence irréfutable de la nourriture sur des maladies dégénératives de même que sur l’autisme. Il ne s’agit pas tant de faire le procès de l’industrialisation agro-alimentaire que de remettre en questions nos choix et nos désirs en matière d’alimentation.

Le je et le nous

Je dis je quand j’engage mon expérience personnelle, mes convictions et nous quand j’évoque nos comportements collectifs d’humain. Mais dans le fond, je ne fais pas plus de différences entre vous et moi qu’entre les industriels de l’agro-alimentaire et nous. Nous sommes les mêmes et de plus, interdépendants. Et au risque de vous surprendre, l’agro-alimentaire dépend plus des consommateurs que les consommateurs ne dépendent d’elle. Nous avons le choix bien plus que nous le croyons, nous avons même celui, de par notre exigence, d’inciter les industriels à produire des produits de qualité et à nous tourner vers des produits conçus et fabriqués dans le respect de notre planète et des êtres qui la peuplent.

La Bonne Foi de Marie-Sophie L
La Bonne Foi, mon foie gras végétale sans sacrifice ni culpabilité

Si nous pouvons admettre l’idée que nous sommes un chacun un éclat du même être, une facette d’une même boule humaine – comme celles qui brillent de mille feux dans les boites de nuit – et qu’il n’y a – pas tant – de différence entre Je et nous, entre moi et vous pas plus qu’il n’y en a entre eux et nous… alors c’est un bon début… pour avancer ensemble.

L’orthorexie ou la quête de nourriture parfaire…

Si vous êtes en quête d’une alimentation parfaite, ne comptez pas sur moi pour vous en donner le mode d’emploi, je ne l’ai pas… et je ne le cherche pas. J’entends bien que ma cuisine crue ou autre  « alimentation optimale » peut vous donner plus d’énergie, vous éviter des maladies, vous rendre plus beau etc… mais si elle ne vous rend pas heureux, c’est qu’elle n’est qu’un refuge, une forme de matérialisme spirituel, une fuite même…et probablement l’expression d’un déséquilibre nourri par l’anxiété et la peur de mal faire… si ce n’est le désir obsessionnel d’être plus pur que pur… j’appelle cela le « tropurisme »   *.

Qu’est-ce que l’orthorexie ?

L’orthorexie : (du grec orthos, « correct », et orexis, « appétit ») est un ensemble pratiques alimentaires caractérisé par l’ingestion d’une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus comme malsains. Ce qui revient à vouloir être plus pur que pur, plus blanc que blanc, d’où mon néologisme « tropurisme ». Le tropurisme est une dérive vers une autre forme d’excès nourri d’une autre forme d’anxiété. Les deux revers de la même médaille.

Ce pourquoi j’affirme que manger un macdo le cœur léger avec ses copains peut être moins préjudiciable que de grignoter des biscuits bios ou des carottes bio chez soi dans l’anxiété de « bien faire » ou l’obsession de se faire « du bien »… tout en se fabriquant un cancer bio !

Restons gourmands, humains… et joyeux !

Alors célébrons ensemble nos imperfections, nos faux-pas au lieu que de se soumettre à nos « il faut pas  » ! Et que le désir de perfection ne soit une entrave au progrès ! Allons-y en douceur… petit à petit 😉.

Ceci étant posé, je vous propose une façon pragmatique et concrète de préparer une nourriture belle et bonne à tous les plans. De quoi se détendre… et se réjouir !

Je ne me prends pas plus la tête que ça… au contraire ! J’ai simplifié ma vie et mon rapport à la nourriture en rencontrant l’alimentation crue. Du jour au lendemain. J’ai tout de suite ressenti le besoin passionné de la mettre en équation dans les règles d’un art que je construis avec rigueur et méthode pour mieux en jouir au quotidien et l’enseigner. Ma joie et mon travail sont de transformer cette cuisine crue en gastrawnomie simple et accessible en créant de pures recettes dont l’équilibre ne peut qu’émouvoir les papilles les plus exigeantes. C’est bien le fruit de ma double expertise de naturopathe et de Raw Chef que je transmets en élaborant un nouvel art crulnaire qui revisite purement et simplement la gastronomie traditionnelle. Cet ouvrage vous en livre les pourquoi et les comment, et vous aide à vous mettre immédiatement en crusine afin de goûter, juger, tester, décider… par vous-même.

Je vous retrouve la semaine prochaine pour de nouvelles aventures gourmandes et de belles surprises… gourmandes aussi !

Joyeusement !

Votre NatuRawChef®,

Marie-Sophie

Je reste à l’écoute de vos commentaires…

partager cet article

Recevez mes recettes rawfood…
gratuites !
[[CSRF]]

3 Commentaires

  1. Delamare

    Merci pour ce discours !
    J’ai enfin réalisé votre gâteau au chocolat corsé cru et je l’ai réussi ! Un délice « à tomber » vraiment. En revanche je ne comprends pas pourquoi il faut tant de sirop d’érable. Quel est son rôle en + du goût sucré ?
    Merci pour votre prochaine réponse. J’attends la vidéo de mercredi avec impatience !

    Réponse
  2. Marie-Noëlle Guibé

    Merci Marie-Sophie, heureuse de te retrouver, d’écouter ta sincérité et ta joie de vivre..Que du bonheur que je partage par mails ou autres.
    A bientôt et belle continuation à Ténérife où j’espère venir te voir pour admirer tes créations 🙂

    Réponse
    • Marie-Sophie

      Chouette de te lire en retour Marie-Noëlle ! Je te remercie de ta confiance et de ton enthousiasme ! Chouette que tu partages… que du bonheur partagé et multiplié ! je te souhaite une délicieuse semaine, Joyeusement ! Marie-Sophie

      Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À lire aussi

Les secrets du kombucha, tout savoir sur cette boisson…magique !

Les secrets du kombucha, tout savoir sur cette boisson…magique !

Ah, le kombucha ! Cette boisson fermentée, pétillante et légèrement acidulée, est bien plus qu’une simple mode. C’est une véritable potion magique pour la vitalité, un élixir aux multiples bienfaits qui a su traverser les âges et les continents. Mais qu’est-ce qui se...

Mulchage du sol en permaculture

Mulchage du sol en permaculture

La permaculture est mon guide et je suis heureuse de l'avoir découverte auprès de Perrine Bulgheroni à la Ferme du Bec Hellouin il y a une dizaine d'années. Perrine m'a appris combien le mulchage est une pratique essentielle et bénéfique pour nos jardins... pour ne...